Mon coeur pleure...
Je n’arrive plus à écrire. Je ne sais pas si cela vient du fait que je sais maintenant que des personnes de mon entourage lisent mes posts et que cela me gène d’écrire certains de mes hurlements… ou si c’est parce que je suis dans une grande détresse et déprime encore plus importante depuis les derniers événements. Cette fichue maladie m’aura décidemment tout pris. Tout ce que j’aime, et maintenant, tout ceux que j’aime aussi. Mes parents, qui ne veulent plus avoir de relations avec moi du coup, suite à tout ce qu’ils ont lu ici, et inévitablement, les autres membres de ma famille qui vont se contenter d’écouter ce qui va leur être dit par mes parents, et ne plus vouloir à leur tour, avoir de contacts avec moi.
Je me retrouve donc de plus en plus seule…
Je souffre énormément. Je suis encore plus affectée qu’avant. Je n’ai même plus l’envie ou la force de continuer à trouver des solutions pour me sortir de tout cela. Tellement déçue d’avoir lu dans la lettre de ma mère, que je n’avais jamais rien fait pour m’en sortir, jamais depuis 22 ans, et encore moins depuis que je suis dans cette maladie. A quoi cela a-t-il servi alors d’entreprendre et de mettre en œuvre tout ce que j’ai fait depuis deux ans.
J’envisageais de me faire hospitaliser dans une structure particulière au traitement des TCA. A quoi bon ! Il paraît qu’il n’y a pas 100% de réussite et de guérison. Un peu comme les cures de désintoxication pour les alcooliques. Certains en sortent définitivement guéris, d’autres sortent guéris mais rechuteront au retour à domicile, et certains quittent la structure sans avoir réussi à guérir. Je ne pourrais pas accepter un tel échec. Car pour moi, ce serait la toute dernière solution et alternative. Alors si j’échouais, je saurais qu’il n’y aura plus aucun espoir ensuite. Et puis m’entendre dire que j’ai abandonné mes enfants et mon mari, que j’ai osé partir en les laissant se débrouiller avec tout, pour sortir toujours malade, ou rechuter éventuellement dès que je retournerais dans mon environnement… Je ne veux pas prendre un tel risque. Et puis les mots de la lettre de ma mère, continue pour le moment à raisonner dans ma tête… « ce que j’ai pu te faire est de la gnognotte par rapport à ce que tu fais subir à tes enfants. Moi, je n’ai jamais été malade, jamais un jour d’hôpital…alors que toi… ».
Je ne veux plus laisser mes enfants. Je ne serais plus jamais malade, ou hospitalisée. Chaque jour, je continue de me battre seule intérieurement pour leur prouver que leur maman va bien et qu’elle est toujours là, en forme, et qu’elle continue de faire avec eux tout ce qu’elle a toujours fait. Il faut que je tienne ainsi.
Je tiendrais. Il faut que j’arrive à remonter par contre. Car je suis si mal. Le moral si bas. J’ai été tellement affectée par ces derniers jours, c’est vraiment atroce ce que je ressens. J’ai très mal.
Je commence à me dire que toutes ces terribles souffrances sont probablement méritées. Quand je vois ce que je fais, ce que j'inflige aux gens qui m'aiment.