Je ne cesse de consolider le travail…

Publié le par Justine

 

 

 

Au jour d’aujourd’hui, je continue de bien aller. J’arrive à maintenir mes 3 repas équilibrés et complets par jour, en y introduisant n’importe quel aliment et respectant les consignes données lors de mon hospitalisation. Je suis heureuse de pouvoir partager à nouveau chacun des petits-déjeuners, dîners et soupers avec mon p’tit monde et d’apprécier ce que je mange, de savourer, de me faire plaisir et de vivre ces instants non plus dans la torture mais avec plaisir. Nous allons de temps à autre au restaurant avec Thierry, chose que là encore j’apprécie maintenant, ou à la cafétéria avec les enfants. Plus de gêne à passer en caisse avec mon saladier de salade verte sans sauce et mon yaourt 0% et à devoir répondre à la question systématique de la caissière « quel est le plat chaud ? » : « Il n’y en a pas » !

 Je suis vraiment contente de constater qu’il semblerait que je ne sois pas partie tout ce temps hospitalisée pour rien. Mes efforts, le travail que j’ai accepté de faire, et surtout, mon acharnement à vouloir m’en sortir,  auraient apparemment payés.  

 

 

Néanmoins, je parle au conditionnel et reste très prudente. Je ne veux pas crier victoire trop tôt, car je sens bien au fond de moi que nombreuses batailles sont gagnées, mais pas la guerre ! Pas encore. Les petites voix de la maladie sont encore là, et certains de ses symptômes se manifestent parfois encore.

Par exemple, actuellement, malgré les repas équilibrés que je fais et aucun grignotage ou dérapage entre, mon poids n’arrive toujours pas à se stabiliser. Telle une machine infernale qui s’emballe, il augmente, augmente, augmente encore… Résultat, la balance affiche maintenant 58 kilos ! Je vais presque être plus forte qu’avant la maladie ! Et bien lorsque je me pèse, j’entends à nouveau ces mots qui résonnent dans mes oreilles, du style «tu vois, il faut que tu arrêtes de manger, tu deviens énorme, il faut remaigrir, tu étais mieux à 40 kilos… ». Ou à l’inverse, il arrive après un repas que mon estomac ne semble pas encore repu et que mon esprit aurait envie de me pousser à manger encore, encore plus, et même à… déraper. L’envie de finir par quelque chose de plus sucré, de plus copieux… Je repense alors au kilo de pâtes que je me faisais cuire et avalais sans faim, aux quiches tout juste sorties du congélateur… Aux crises de boulimie quoi ! Je sens qu’il ne faudrait pas grand-chose parfois pour sortir le paquet de pains au lait et me laisser emporter dans le tourbillon infernal de la crise.

 

 

 

 

 Mais je ne laisse pas ces démons envahir mon esprit, je mets en œuvre ce que l’on m’a appris pour résister et je lutte. Plus fort que jamais pour ne pas les laisser reprendre possession de mon corps et surtout, rediriger ma vie, me détruire à nouveau. J’ai trop gagné depuis 3 mois pour prendre le risque de tout perdre à nouveau. Je ne veux plus jamais revenir en arrière, jamais. Et pour cela, je préfère encore que ma balance me fasse froid dans le dos et qu’un pantalon 40 coince au niveau de mes hanches ! Je préfère encore accepter cela, plutôt que de souffrir à nouveau comme j’ai pu le faire et revivre l’enfer dans lequel j’étais plongée.  

 

 

D’autant que tout les gens qui m’entourent ne cessent de me répéter que je suis bien ainsi (tenez, une petite photo de moi aujourd'hui !),  

 

et qu’enfin je vis à nouveau, j’ai le sourire, je me sens bien, je suis gaie, heureuse.  Je vis. Ou plutôt… je revis. Rien ne peut valoir plus à mes yeux que tout cela, ce bonheur retrouvé. Et je ferai tout pour qu'il ne puisse m'échapper.  

 

Publié dans Archives 01 à 12-2007

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Bravo,super la photo,c'est un réel plaisir de vous voir ,vous êtes belle et voir ce sourire est si agréable .<br /> j'imagine aussi le bonheur de vos enfants.<br /> j'ai comme vous cette voix qui me dit de maigrir,mais je serai plus forte qu'elle.on continue notre chemin.<br /> je vous embrasse et je suis super contente pour vous.<br /> continuez ainsi.bravo<br />  
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