Photos «choc» !
Pire que dans les magasines ! Oui, cet article ou plutôt… ces photos, risquent d’en choquer certains(es). Là n’est pas mon intention, bien au contraire. Au travers de ces photos, ce que j’aimerais montrer à tous ceux et celles qui me lisent (bien souvent des personnes atteintes d’anorexie-boulimie elles-mêmes, comme je l’ai été), c’est que notre vision dans le miroir est réellement déformée lorsque nous sommes dans la maladie. Montrer aussi combien le bonheur peut se lire dans notre regard, sur notre visage, et notre corps tout entier, lorsqu’on arrive enfin à sortir peu à peu de ces troubles. Regardez ces photos, que je montre sans honte, et dans l’objectif de prouver tant de choses : AVANT (dans la maladie) :
Ces photos ne sont pas truquées ou déformées ! C’est bien moi, il y a quelques temps en arrière.
APRES (en juillet 2007, suite à mon hospitalisation) :
Si j’ose mettre ici ces photos, devant « X » personnes qui découvriront mon visage et mon corps dans ce post, c’est pour prouver combien la maladie nous détruit, nous assombri, nous rend triste… Les 1ères photos révèlent toutes les douleurs subies par mon corps (du moins ce qu’il en restait), les souffrances morales qui se devinent au travers de mon regard, le désespoir, le mal-être. Les autres laissent à penser tout l’inverse. Enfin un sourire sur ce visage, enfin on y voit au travers des yeux qui pétillent, de la gaieté, de la bonne humeur, du désir, de la joie de vivre, de l’envie d’aller de l’avant. C’est sur cela que j’aimerais insister dans cet article. Sur les premières photos, je devais peser environ 45 kilos. Je me trouvais énorme lorsque je me regardais dans une glace. J’aurais voulu maigrir encore, supprimer cette soi-disant masse qui m’encombrait ! Mais j’ai compris en fait, que c’est tout autre chose qui m’encombrait. Ce qui, dans mon esprit et non sur mon corps, n’était pas réellement clair et réglé. Ce avec quoi je n’acceptais de vivre. Ce que je n’avais pas compris, ou mal perçu. Ce que je n’avais pas été capable d’exprimer ou de verbaliser… C’est tout ceci qui pesait lourd. Et en rien ce que je portais sur mon corps ! Aujourd’hui, je pèse 60 kilos et me sens plus « légère» qu’à 45 ! Je me vois moins énorme dans le miroir que lorsque j’en pesais 15 de moins ! Oui, j’aimerais que tout le monde lise et entende bien ces mots. J’aimerais surtout que vous, qui êtes dans la maladie et continuer de vous battre pour vous en sortir, vous gardiez espoir et compreniez surtout qu’il faut avant tout être aidée. Accepter le soutien de professionnels compétents (psychologue, psychiatre, prise en charge hospitalière), pour vous permettre de vous libérer de ces poids qui pèsent sur vous. Que vous puissiez croire en le fait d’aller mieux et de la possibilité de s’en sortir.
Regardez toujours les photos « d’après »… Celles qui vous montreront combien il est possible de retrouver le sourire et surtout… ne plus souffrir.
Vivre. Vivre à nouveau…
REVIVRE.