Mon corps dit stop !

Publié le par Justine

Il n’est plus d’accord, et n’a plus envie de continuer le marathon que je lui impose chaque jour ! Et oui, cela fait des mois que je maltraite ce corps, que je le bouscule, le malmène, l’oblige au quotidien à dépasser ses limites, puiser dans ses réserves, trouver encore et toujours plus d’énergie… Déjà à cause de la maladie, et puis par tout ce que je fais à côté. Cette vie à 100 à l’heure que je mène, essayant toujours d’en faire davantage, des travaux que je ne devrais pas, des kilomètres tout le temps, plein de choses avec les enfants, au boulot, à la maison…

 

 

La semaine dernière, j’étais en congé de mardi à dimanche. Alors bien sur, impossible de me persuader d’en profiter pour me détendre un peu et me reposer. Certainement pas ! Au contraire, je me suis dit qu’il fallait que j’en profite pour avancer les chantiers en cours, et faire plein de choses ! Mercredi, j’ai voulu descendre un meuble assez lourd, de notre mezzanine à la pièce du bas. Avec deux de mes filles, qui au moment de franchir l’escalier, n’ont plus eu la force de soulever et j’ai senti que le meuble allait leur tomber dessus. J’ai donc retenu seule tout le poids et inévitablement, étant donné la position courbée vers l’avant dans laquelle j’étais avec le meuble que je retenais à bout de bras, j’ai senti qu’il se passait quelque chose dans le bas de mon dos ! ! Mais surtout, on ne s’écoute pas, et on continue ! La douleur n’étant pas trop vive, je n’ai pas arrêté de la journée, et ai continué mes projets. J’ai passé l’après-midi à « décaisser » une partie de notre terrain car nous souhaitons y faire une terrasse. J’avais mis pour cela, une ancienne ceinture de moto dans le dos, et ne sentais donc rien du tout. Impeccable, je pouvais travailler ! Mais oui, pas de problème… Seulement le soir, au repos, la douleur s’est faite plus intense. Jeudi et vendredi, je n’en tiens pas compte et continue pour avancer un peu dans nos travaux. Les choses n’ont évidemment pas évolué dans le bon sens. Ajouté à cela le soucis de samedi, et d’autres encore… Hier, je ne pouvais plus du tout bouger et ai même été obligée de faire venir le médecin de garde ! Résultat, piqûre, et une semaine d’arrêt ! Que je refusais bien sûr, mais que le médecin m’a obligé à prendre car il a estimé que compte tenu de mon état, c’était indispensable. Et que par contre, je n’étais pas irremplaçable au boulot, que mes obligations professionnelles pourraient quant-à elles attendre la semaine prochaine ! Je me suis alors persuadée de cela, et pour une fois, je me suis dit qu’il fallait que je sois réaliste et raisonnable surtout et j’ai accepté de rester à la maison. De toute manière, j’avoue que j’aurais été ce matin, bien incapable de conduite et de faire ma journée. Je souffre terriblement, et aucune position ne me soulage. J’ai mal assise, couchée, debout !

 

 

Je me dois d’écouter ce corps, et d’accepter enfin de le laisser se reposer, reprendre un peu le dessus. Il est le centre de tout, et sans lui, je ne pourrais continuer. Alors je vais profiter de cette alerte pour le bichonner un peu, l’écouter… Essayer de m’alimenter au mieux, car je crois que c’est aussi une des causes principales qui font que ça a « lâché ».

 

 

Il le faut pour moi-même, et pour tout  mon p’tit monde avant tout. Je sais que même si je ne suis pas indispensable, ils ont besoin de moi, et de m’avoir près d’eux en bonne forme.

 

 

Aucune évolution du point de vue de mes troubles. Toujours autant de crises de boulimie, que j’essaie de maîtriser autrement en « choisissant » différemment les aliments ingérés, et diminuant les vomissements. Le problème, c’est la prise de poids, qui ne plait pas du tout à mon deuxième trouble, l’anorexie. Donc toujours endives et concombre en dehors des crises, pour essayer de reperdre les kilos pris… Même dilemme donc, mêmes prises de tête, mêmes souffrances, mêmes conséquences.

 

J’essaie cependant de tenir compte des propos du psy, et de moins focaliser sur tout cela. Mais ce n’est pas si simple, car c’est tellement quelque chose qui handicape et vous gâche la vie à chaque minute presque, que c’est difficile de ne pas y faire attention ou de ne pas s’interroger dessus.

 

 

Je continue de mener ce combat qu’il faut que je finisse un jour par remporter. Cette guerre d’usure durant laquelle les batailles s’enchaînent sans cesse, et m’épuisent un peu plus chaque jour…

 

Publié dans Archives 07 à 09-2006

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A
Ecouter son corps n'est pas une chose facile, je le sais. <br /> Ce qui parait simple pour les autres ne l'est pas toujours pour nous, seulement, parfois on est rattrappée par la réalité, parcequ'on n'a plus le choix, et c'est là qu'il faut s'y résigner. Parceque, comme tu le dis, des personnes ont besoin de toi, croient en toi, et puis merde, pour toi. <br /> Alors courage, plein, beaucoup, parcequ'il en faut, et puis repose toi bien pour te retaper un peu, et repartir du bon pied...
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B
Je suis en train de basculer dans la boulimie non vomitive ou l'hyperphagie, et oui, trop beau....<br /> Imagines que le psy veut me mettre sous dépamide et que ce médoc fait prendre entre 6 et 15 kilos, impossible pour moi !<br /> Soignes toi bien ma poule, reposes toi, profites pour te poser un peu, faire le point.<br />  <br /> Bisous
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