Je suis contente !
Il y a une chose qui me rend heureuse et me soulage un peu aujourd’hui. C’est que depuis mercredi dernier, je n’ai fait qu’une seule crise de boulimie (vendredi soir). Tout le reste du temps, j’ai réussi à gérer, à les éviter… et manger un peu.
J’avoue que cela me demande des efforts presque surhumains ! J’ai l’impression d’être en sevrage d’héroïne ! Le pire, c’est au moment des repas. Je ressens physiquement le besoin de « criser », avec de véritables maux de ventre, des tremblements, une certaine agitation et nervosité, et cette obsession de la nourriture qui ne quitte pas mon cerveau. Un peu comme si j’étais déconnectée du monde extérieur et qu’il n’y avait plus qu’une seule chose qui comptait… faire ma crise ! C’est affreux. Dans ces moments là, je n’entends même pas ce qui se passe autour de moi, n’arrive plus à me concentrer sur les discussions de Thierry ou des enfants…
J’essaie alors de diriger mon attention sur autre chose, ou de me focaliser sur les conséquences qu’une crise provoquera, de me calmer sur une activité particulière…
Car je veux absolument (même s’il paraît que ce n’est pas positif et bénéfique pour la guérison), arriver à repousser ces crises, et lutter contre ce besoin incontrôlé de nourriture. Du moins dans un premier temps, faire en sorte d’en diminuer le nombre. Ces crises de boulimie me font tellement souffrir ! Je ne les supporte plus psychologiquement surtout, n’accepte plus ces longs moments passés aux toilettes à me vider ensuite. Et mon corps n’en peut plus lui aussi. Ma peau est de plus en plus sèche suite aux carences de certaines vitamines, j’ai beaucoup de mal à faire face aux grosses chaleurs compte tenu de la fatigue, mes os se fragilisent, les crampes s’installent… Et j’avoue avoir terriblement peur qu’un jour, le manque de Potassium me soit fatal. Et je sais aussi que les conséquences de la maladie se font davantage encore ressentir. Même si d’un point de vue général, je semble être en meilleure forme (j’ai même bonne mine d’après les gens qui m’entourent !), avec quelques kilos supplémentaires par rapport à février par exemple !
Moi seule ressens réellement les souffrances de ce corps meurtri et malmené depuis des mois déjà. Qui sait très bien me faire connaître et me rappeler les dégâts occasionnés et les véritables plaies que je lui inflige.
Je veux absolument me sortir de tout cela et vivre normalement.