Angoissée...

Publié le par Justine

Je me sens mal en ce moment et ne suis pas au mieux de ma forme. Je suis angoissée car j’appréhende ma reprise de travail lundi. Peur de revoir certaines personnes, de retrouver 4 semaines de travail en retard, d’affronter certains jugements, de devoir souhaiter mes vœux (j’ai horreur de cette grotesque obligation qui ne sert à rien)…

 

Mal aussi, car je n’ai jamais eu autant de difficultés à supporter la maladie. Elle m’épuise, m’use, me déstabilise. J’avais toujours réussi, malgré les souffrances qu’elle m’inflige, la dureté de ses symptômes… à tenir le coup et mener une vie à peu près normale. Aujourd’hui, je me sens désarmée et ai l’impression de ne plus trouver l’énergie nécessaire pour lutter contre elle. Impossible de gérer mon alimentation. Soit je ne peux rien avaler…, soit je « crise » et m’empiffre des tonnes de cochonneries que je m’évertue ensuite à tenter de rejeter en me faisant vomir. Je ne supporte plus les vomissements. Ma trachée est tellement douloureuse, ma gorge sans cesse gonflée avec des ganglions, les yeux cernés par les efforts inévitables qu’imposent les vomissements. Je ne supporte plus non plus les diarrhées occasionnées par les prises de laxatifs régulières dont je ne peux m’empêcher. Je sais pourtant qu’ils m’abîment le transit, les intestins et les reins surtout, mais c’est plus fort que moi, si je n’arrive pas à me purger complètement par les vomissements, après une crise, je me sens obligée de « finir le travail » par la prise des petites pilules jaunes ! Tout cela est idiot mais non maîtrisable dans la maladie. Et puis je ne me supporte plus en ce moment, physiquement. J’ai grossi avec ces fichues fêtes qui obligent à manger pour « paraître » comme tout le monde, les galettes des rois que l’on commence à acheter si on invite du monde au café… Les goûters avec les enfants pour passer de bonnes vacances avec eux, les chocolats de noël… Bref, encore plus d’aliments appréciés pour les compulsions, plus de calories du coup, et plus de kilos !  

 

Je suis grosse. Ma culotte de cheval (petite marque de fabrication familiale bien soutenue ! !) commence même à réapparaître, mes cuisses semblent énormes, mes mollets aussi, mes bras… Il n’y a que le haut du corps qui ne bouge pas, comme chaque fois ! Quand je perds, je perds de là, et dès que je reprends un peu, c’est tout dans la partie du bas ! Horrible, on dirait une bouteille d’orangina ou une poire. Qu’est-ce que c’est laid. Mon corps me gêne et m’étouffe en ce moment.

J’aimerais tellement être plus mince, pour qu’il  m’envahisse moins…

 

 

 

 

 

C’est dure de devoir supporter tout cela, et toujours autant dans une certaine « solitude ».

 

 

Publié dans Archives 01 à 12-2007

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
L
je vois qu'on a le même "problème" morphologique. Gros bisous
Répondre