Mercredi 10 mai 2006

Beaucoup de souffrances ...

J'ai faim, très faim, du fait des « crises » moins importantes ces derniers temps, et des restrictions alimentaires que je m'impose. J'aurais envie de manger n'importe quoi, autre que mes endives ou ananas. J'ai envie de bonnes choses, comme du riz au lait que ma p'tite famille a partagé ce soir. Ou une bonne pâtisserie !

J'ai froid aussi, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur. Peut-être à cause de ce vide que je ressens ? C'est drôle, j'ai eu pour la première fois la sensation de m'ennuyer aujourd'hui.

C'est tellement rare ! Et franchement, il n'y avait pas de quoi ressentir un tel sentiment, car je n'ai pas arrêté.  Debout à 7H30, ménage, lessive, rangement, préparation du repas de midi, moment partagé avec mon dernier p'tit loulou (dessin, pâte à modeler, lecture, tracteurs !), tri de son armoire pendant qu'il jouait près de moi dans sa chambre, jeux avec mon octodon, repas, départ pour un rendez-vous d'une des grandes, retour un peu tard, aide aux devoirs des 3 grandes, et moment partagé avec elles, puis de nouveau, préparation du repas du soir, jeux avec le p'titou, vélo, et classement de mes photos !

Une journée bien remplie, qui ne m'a guère laissé le temps de ne rien faire. Et pourtant, j'ai vraiment ressenti cette impression d'ennui ! Les heures m'ont semblé interminables alors que d'habitude, je peste sans cesse contre le temps qui passe trop vite et ne me donne pas la possibilité de boucler tout ce que j'aimerais faire.

Je me sens énorme aussi aujourd?hui, alors que ma balance n'affiche aucun gramme de plus. Je n'aime pas l'image que mon miroir me renvoie depuis ce matin. Et ce jean qui semble me serrer au point de m'étouffer.

Je n'aime pas cela. Avoir cette sensation que toi, ma maladie, tu m'emprisonnes à nouveau dans ta cage, dans tes dérives... Je n'ai pas arrêté de recompter mes calories, comme si j'étais une fois encore sous ton emprise totale.

Quand décideras-tu de lâcher prise, et d'aller chercher ailleurs une autre proie ?

 Quand me laisseras-tu enfin quitter cette cage, cette cellule qui lentement me détruit et dans laquelle je n'arrive plus à vivre ?